Syndrome auto-immun multiple : quand une pathologie en cache une autre. À propos d’un cas - 11/10/14
Résumé |
Syndrome auto-immun multiple (SAM), entité rare, traduit un trouble de régulation de la réponse immunitaire sur un terrain génétique particulier. Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant un SAM et discutons les particularités épidémio-cliniques, étiologiques et évolutives de cette entité rare. Patiente de 38ans consulte pour fatigabilité, palpitations, vertiges et céphalées. L’examen objective des conjonctives pâles. Le bilan biologique révèle une anémie macrocytaire à 5g/dL et un taux effondrée de vit B12. La FOGD montre une gastropathie fundique atrophique. La biopsie révèle une gastrite chronique atrophique avec métaplasie intestinale. Une vitaminothérapie a été initiée avec bonne évolution clinicobiologique. Cinq ans plus tard, la patiente reconsulte pour sécheresse buccale et oculaire et plaques achromiques des 2 mains. Le bilan biologique montre une hypergammaglobulinémie polyclonale à l’EPP, une TSH à 12,04μUI/mL. Le bilan immunologique montre des AAN positifs à 1/1600, des anti-SSA et anti-SSB et des ATPO positifs. L’examen ophtalmologique conclut à une kératite bilatérale. La biopsie des glandes salivaires conclut à une sialadénite lymphocytaire cotation 4 de Chisholm. Le diagnostic de syndrome auto-immun multiple associant une thyroïdite d’Hashimoto, un syndrome de Sjögren, un vitiligo et une maladie de Biermer a été retenu. Un traitement symptomatique du syndrome sec et de la lévothyroxine ont été instauré avec bonne évolution. Le recul actuel est de 12mois. On conclut qu’un patient atteint d’une maladie auto-immune doit être suivi régulièrement afin de dépister à temps l’éclosion de nouvelles maladies pouvant survenir à tout moment au cours de l’évolution et modifier ainsi la thérapeutique.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 509-510 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.